Les arbres de Cheel, chroniques [Auteur Inconnu]

«L'ère de la répression arrive, mes amis ! Ne laissons plus baffouer l'oeuvre de Sorad, ne permettons plus aux immondices de peupler nos terres !
Ignorerons-nous les pleures de nos âmes ? Délaisserons-nous nos frères, les enfants de Sorad lui-même ?
Vous êtes ici maintenant, dépossédés de vos terres, dépossédés de votre bien-aimée nature. Vous avez choisi LA voie. Armons-nous de courage, armons-nous de nos forces, armons-nous de ce qui reste de l'esprit de Sorad. Nous sommes les gardiens, VOUS êtes les gardiens !
Aujourd'hui nous savons, nous sommes les seuls, nous sommes les protecteurs. L'unique peuple.
Nous saurons perpétuer l'esprit de notre race, l'esprit de dieu, oublié, baffoué par nos frères. Dorénavant nous sommes seuls, dorénavant nous serons forts !
Pour tout ce en quoi nous croyons !»

Discours populaire,
Origine : ouvrages, croyances et genèse noires-elfiques


La race elfique, enfant chérie de Sorad se déchire, emportant avec elle l'idée de perfection qu'elle inspire, laissant deux peuples aujourd'hui ennemis, brisant l'harmonie dans une cacophonie que rien désormais ne saurait taire...

Au commencement, le peuple drow récemment révélé, quittant ses frères et provoquant le plus grand schisme de l'histoire, ne possède rien de plus que sa force. La profondeur de leur âme et l' amour de l'oeuvre de Sorad permettent aux premiers individus de cette race nouvelle -qu'on appelera drow- de trouver la force d'avancer. **texte effacé** Leur foi les pousse, ils cherchent par delà les terres encore inexplorées un lieu propice à leurs aspirations.
La croyance relate les chants d'époque accompagnant la longue marche des drows vers des terres nouvelles. Celui-ci nous est apparu comme le plus révélateur de l'état d'esprit du peuple brisé, renaissant de ses cendres :

Grande est la tristesse issue de la trahsison,
pures les motivations du peuple exilé.
Ô Sorad, vois tes enfants dévoués,
conduis nous vers la compréhension.
Que vont devenir nos enfants chéris,
abandonnés à la cruauté, au mal et voués à la douleur ?
Que nos frères ne purent -ils comprendre ?
Quel est ce mal qui les prit ?
Nous suivons ta voie, ô Seigneur,
guidés par ta force et ton amour.
Puissante l'âme qui nous étreint,
grand l'amour qui pousse.
Marchons vers de nouvelles terres,
puisons les forces de Sorad,
nous le peuple élu...

Chant traditionnel drow



Nous nous arrêterons ici dans la retranscription des chants, car innombrables furent-ils tant la procession qui les menaient vers une nouvelle vie fut longue.

Il était necessaire de relater rapidement ces faits connus de la naissance du peuple pour nous amener à mieux comprendre ce qui fit leur force, et l'amour de leurs contrées bénies par Sorad.
Le sujet qui nous intéresse prend donc forme à la découverte des terres fertiles, qui deviendront rapidement le réceptacle de Cheel, la puissante cité magique noire-elfique. Découverte qui ne devait rien au hasard, fait incontestable; la voix de Sorad conduisit le puissant et sage Wawash vers le coeur d'une forêt méconnue **texte effacé**. Sa végétation abondante et indisciplinée toucha le coeur des elfes exilés et sans concertation aucune -il n'en était nul besoin- **texte effacé**ils s'y installèrent.



Inchangés restent les abords de la forêt, car la végétation houleuse et étouffante dissuade les envahisseurs peu téméraires; mais son coeur fut au centre de toutes les initiatives drow pendant longtemps. S'appliquant à soigner les jeunes pousses, usant de la magie confiée par Sorad, les elfes «noirs» usèrent tant et si bien de leurs pouvoirs qu'ils devinrent maître dans l'art de la magie noire. Aujourd'hui, les arbres les plus beaux et les plus forts naissent et vieillissent au plus profond de leur forêt. **texte effacé**
Il est de connaissance universelle que l'affinité des drows avec la nature est exceptionnelle, et chaque individu prend à coeur de veiller au bien-être de leurs «frères» végétaux. Les arbres sont écoutés, soignés, bénis lors de cérémonies régulières, et aimés plus que de raison.

Les secrets et la dissimulation des méandres de cette civilisation étrange sont tels qu'il est désespérément improbable de recueillir des informations exactes. Nous nous sommes néanmoins penché sur les multiples retranscriptions elfiques et noires-elfiques pour tenter d'en extraire les plus formelles et par là même, les plus régulières.
Il semblerait que la magie noire soit au coeur de cette atmosphère féérique que nous serions bien en mal de décrire, car les seuls survivants à la «visite» de ces terres n'étaient pas à même de relater leurs visions...
La magie donc, telle que **texte effacé**.....des sorts que nous ne tenterons pas d'expliquer, tant leur fondements sont complexes.
Une défense farouche contre tout envahisseur et une haine irraisonnée pour les autres races sont également au coeur de ce phénomène. Les arbres qui forment le coeur de cette cité sont particuliers et recellent de grands pouvoirs. Liés inextricablement à leur protecteurs, ils **texte effacé** et le serment fut cellé par la magie.
Dans l'incapacité de nous entretenir plus longuement sur ces géants de la nature (les secrets étant gardés secrets et le discrétion drow étant ce qu'elle est), nous nous pencherons à présent sur les gardiens de cette cité, car le dévouement de ce peuple à la nature n'est pas anodin, et les arbres de ces terres sont particuliers...
**texte effacé* et cette partie nous permettra d'appréhender pour une part l'exceptionnel phénomène de cette nature, et de ces arbres jusqu'alors inconnus et gardés secrets par le peuple «noir»-elfique.
Nous tenterons au mieux d'étayer nos croquis (magiques, cela va sans dire) selon les connaissances dont nous sommes pourvu.

Les gardiens de la cité de Cheel :




Prenez conscience de la grandeur de cette nature luxuriante.


Ces gardiens sont nombreux, et rares sont les croquis et discours les relatant. Kyorl et S'argt sont de ces gardiens.


Les guetteurs des abords de la forêt; Lor doeb et Soten, surplombant les terres drows.


L'harventh tir qui, selon la légende, fut tranché par un géant. Les dows le chérissent particulièrement, veillant à sa longue convalescence. Il semble néanmoins être désormais hors de danger.


Veldrin, le dissimulateur. Lors des premiers assauts ennemis, l'ancienne exécutrice poursuivie par des assassins aurait trouvé refuge en son sein. Mais **texte effacé** ...ent.


Golhyrr le vivant. Ses branches tentaculaires déployées vers le ciel, il paraît sans cesse en mouvement.


Zu'tout tir. Ses racines grouillent sur des lieux **texte effacé**, brisant quiconque tenterait de franchir ses frontières de bois.

L'ultime défense : Zotreth'mal harl et Lorugen pholor chath, les arbres en feu. Ils sont des dizaines en cette forêt, arbres magiques, habités par l'esprit de Sorad lui-même. Leur effet de dissuasion paraît sans failles...


Leur nature à tous est si particulière que **texte effacé** mais nous pouvons néanmoins espérer qu'un jour, les drows décideront d'unir leurs forces aux autres, oubliant leur méfiance légitime, et nous révèleront enfin les secrets si bien gardés...
Je finirai **texte effacé**






Extrait des Chroniques des Terres Divines.
Genèse du peuple drow, livre II, Chapitre troisième : Les arbres de Cheel.

Par **texte effacé**


Note de la Bibliothècaire : réflexion ci-dessous de Jade Itarillë


*Note personnelle : Textes recueillis par bribes, incomplets et dont l'auteur me reste encore méconnu. Je le pense mort et il ne saurait en être autrement, ses connaissances accumulées sont trop grandes...