Genèse Rebelle -= L'histoire d'une rébellion =- [Par Toxic]

« L’histoire d’une rébellion »
(Sous l’ère du général Toxic)

Les histoires du passé sont faites de rumeurs, de « ont dit », de petits récits d’ivrognes au fond d’une taverne… Le texte qui va suivre raconte une des plus grandes histoires de ce monde… L’inexactitude n’est que peu présente dans ce récit, cependant, certains trouveront toujours le moyen de dire le contraire…

Chapitre I : « Les prémices… »

Bien des années en arrières, dans une période que personne n’a connue. Même les plus vieux de cette île n’y étaient pas. Les lunes n’avaient pas encore fait leur effet.

Tradiria, au nord de l’île, la ville fortifiée, bordée des plus belles plages de ce monde. Du corail à perte de vue. Dans la cité vivait tout un peuple, le peuple humain. Dans le début de son existence, le peuple et tous ses membres vivaient en harmonie. Les querelles étaient d’ordre financière ; pour quelques affaires males réglées sur le marché, quelques bières impayées. Rien d’important. Cette cité, bâtie par ses habitants, était de taille à repousser n’importe quelle armée. A l’intérieur, on pouvait admirer les maisonnées et les magasins, sans oublier la taverne. Cette dernière ne désemplissait que très rarement. Au fond de la ville, un palais : le palais du roi. Plus somptueux que nul autre dans ce monde. Les vitraux arboraient les couleurs de la joie, représentant Iridus, le Dieu vénéré par les humains. « Dieu du soleil » comme disaient certains. Ce palais, même s’il était destiné à abriter le roi, était également, et surtout là, à la gloire de ce Dieu qui était à leur image. Ce monument, en contre partie, était construit à partir de la vue qu’avait les humains sur leur divinité, un homme grand et puissant. Une grandeur digne des montagnes naines dit-on, et une puissance qui se dégage naturellement de cette construction.

La vie sociale à cette époque était épanouie. La race humaine n’avait aucun souci de cohabitation. Le roi était respecté de tous et les relations entre les habitants de toutes classes à travers le peuple étaient satisfaisantes.

Cependant, des faiblesses se firent sentir… L’unique lune entreprit son partage. Toute cette entente sociale commençait doucement s’effondrer, néanmoins, le peuple ne pouvait pas être au courant. Il y avait bien quelques anciens qui se plaignaient de nuits bien trop agitées, d’autres qui rapportaient qu’elles ne tombaient jamais dans un noir total, que la lune brillait comme deux. Ces derniers ne savaient pas que leurs propos avaient du sens. Plus la séparation de la lune approchait et plus la stabilité du royaume s’effritait. Les voles se mettaient en place à devenir plus nombreux et surtout plus réguliers que d’ordinaire. Des bagarres éclataient presque chaque soir dans la taverne du soleil. Des bagarres si violentes que certains y auraient trouvés la mort. L’auberge était aussi agitée que celle des nains… Seul une personne ne voyait rien : le roi. L’homme qui régnait sur la race ne sortait que très peu, ses conseillers étaient chargés de lui ramener toutes les informations sur la cité. Ce même roi ne savait pas qu’il allait être au centre des premiers gros désaccords de la race…

Un nuit, qui aurait du se dérouler comme toutes les autres, un étrange spectacle se déroula devant les yeux de la Tédéhessie ; cette lune était en train de se découper en deux…
La scission de l’astre avait débuté… Débutait avec lui, cents jours intenses pour les humains.

Chapitre II : « Les cents jours. »

Le phénomène était apparu, la nuit venait de se terminer. Au matin, les plus anciens sont toujours les premiers au comptoir de la taverne, ils discutaient de cet incroyable évènement. Ils se demandaient s’ils l’avaient bien vu mais personne n’avait eu d’hallucination. La lune semblait bien se fissurer. Mais quelle allait être la conclusion de ce mouvement ? Deux lunes ? Qu’une lune avec une image différente ? Les questions étaient nombreuses et légitimes de la part de ces hommes… La journée se passa, et la nuit fut pareille, la lune se divisa encore un peu plus.

Durant cette deuxième nuit, des hommes, relativement jeunes, entre vingt et quarante ans, s’étaient réunis. Tous étaient pères de famille, tous travaillaient la terre ou bien étaient sur les bateaux pour la pêche. Malheureusement, tous croulaient sous les taxes d’un roi qui en voulait toujours plus pour la beauté de son palais. Ce groupe d’une grosse vingtaine d’individu décida qu’ils iraient au palais le lendemain pour demander un allègement des taxes royales… Ils étaient tous d’honnêtes personnes, ne voulant que le bien du peuple et de leurs familles. Pourtant, un sentiment qu’ils n’avaient jamais ressentit apparaissait en eux. Un sentiment d’injustice mêlé de colère. Fibus commençait son effet.

Le lendemain, le roi ne daignant même pas les recevoir les fit chasser de son palais par la garde, épée au cou… La colère monta encore un peu plus en eux. Quelques jours et quelques nuits se passèrent, la lune ne s’arrêtait pas. Dans ces nuits, le groupe d’homme devenait de plus en plus grand à chaque réunion. Les taxes n’avaient pas bougé mais dans leurs esprits la colère, l’envie de faire changer les choses par la force, augmentaient peu à peu. Ils refirent une tentative pour aller voir le roi et renouveler leur requête. La réponse fut la même sauf sur un point. Le roi pensa que pour apaiser tout le peuple, il fallait lui faire peur, il augmenta donc les taxes. La hausse des impôts fit le même effet qu’une goutte d’eau qui tomberait dans la chope pleine de bière d’un nain…

La lune avait commencé sa scission depuis dix jours. Au onzième, la première émeute éclata. La race ne le savait pas, pourtant, les quatre-vingts dix jours qui allaient suivrent allaient être les plus sanglants que les humains n’aient jamais connus : la première guerre civile. Très vite, les hommes et les femmes -même si elles étaient naturellement moins impliquées dans cette guerre- qui s’opposaient au régime monarchique furent nommé : « les rebelles ».

Les émeutes et batailles n’étaient pas organisées. Chacun y allait de son attaque personnelle. Une explosion par-ci, un meurtre par-là, un incendie de temps à autre : Une petite guérilla totalement anarchique. De son côté, le roi pensait que tout allait bientôt se calmer. Un soir, durant la réunion quotidienne, un homme dont le nom fut oublié par l’histoire décida de prendre en main ce groupe de « rebelles ». Il paraîtrait qu’il fut haut gradé dans l’armée paladine avant de s’en être fait expulser pour avoir eu quelques aventures avec la fille « d’on ne sait pas qui ». L’homme n’avait pas la trentaine et savait mener des hommes… Nous étions à l’aube du trentième jour depuis le début du phénomène lunaire.

Les soixante jours qui suivirent mis à mal le roi et son armée. En effet, les rebelles maniaient de mieux en mieux les armes, les attaques devenaient plus rapides, plus importantes. Des hommes de l’armée royale tombaient chaque jour. Les assassinats de gradés et de grands bourgeois ne cessaient plus… Les rebelle prenaient peu à peu le pas sur la force paladine.

Chapitre III : « L’exode. »

Maintenant, les anciens savaient ce qu’il allait advenir de l’astre lunaire. Il y allait en avoir deux, cela se voyait de plus en plus. Mais leur préoccupation n’était plus vraiment la lune. C’était plutôt la guerre civile qui faisait rage au sein de Tradiria, leur ville dans leur esprit. Ils voyaient la race se déchirer, le peuple était scié en deux camps. Scié en deux comme la lune. Personne ne fit la remarque. Les habitants étaient tellement apeurés par cette guerre, les autres avaient tellement à faire pour justement mener à bien cette guerre que personne eu la présence d’esprit de faire le rapprochement entre les deux faits.

C’était le matin, tout le monde n’avait, semble-t-il, pas fait les mêmes comptes depuis le début. C’était aux alentours du quatre-vingts dixième matin. Ce même matin un aigle arriva au quartier général des résistants. Depuis quelques temps, ils s’étaient installés dans une vieille bâtisse afin de mieux préparer les attaques. L’aigle avait une sorte de bracelet qui brillait, de l’or sûrement, la marque de la royauté. Voyant cela, un petit garçon d'une douzaine d’années, se dépêcha d’attraper son lance-pierre pour viser l’oiseau royal. Il toucha la bête mais ne lui causa aucun dommage. L’aigle déposa un message et repartit bien vite, le petit apporta le message au chef, ce chef inconnu mais dont tout le monde connaît les exploits… Cette missive avait été signée par le roi en personne, le chef des rebelles le savait, il avait souvent vu cette signature. Sur le parchemin, il était inscrit une date, un nombre de lune pour fixer un rendez-vous. L’homme était convoqué seul face au roi. Ce dernier devait, durant cette entrevue, signer l’abdication paladine et céder la ville aux rebelles. Cependant, cela ne se passa pas ainsi…
Durant ce rendez-vous, le roi assassina le chef de l’armée révolutionnaire, enfin, ce n’était pas le roi qui tua directement l’ancien soldat paladin mais les dix hommes de mains dissimulés dans la pièce. Le jour suivant, la dépouille était exhibée sur la place centrale du village pour montrer l’exemple. Sous le cadavre de leur chef, qui les avait emmené si loin dans cette guerre civile, les rebelles pouvaient lire : “Tous les opposants au Roi seront pendus“ Cela faisait bien longtemps que quelques aventuriers avaient navigué sur le bord des cotes et avaient découvert une grande forêt, longée par la mer.

Les rebelles décidèrent donc de partir de Tradiria. Ils n’auraient pas supporté de se taire face à ce roi tout puissant. Ils étaient devenus trop nombreux pour se cacher. Sans le savoir, ils partirent durant la centième et dernière nuit de séparation de la lune… Ils partirent tous à bord de grands bateaux qui appartenaient au peuple paladin. Quitte à partir, autant faire une dernière action face à ce fourbe monarque.

Le nombre exact de rebelle quittant la ville ne sera jamais connu, il était trop difficile d’évaluer combien de familles montèrent à bord du navire. Pas de nombre exact, mais un nombre suffisant pour créer à nouveau un peuple, une nouvelle force. Les bateaux naviguaient vers d’autres horizons, certains voulant aller toujours plus loin afin de s’écarter au maximum de leurs ennemis. Soudain, dans une des vigies, un soldat un peu rêveur regarda le ciel et vit très distinctement les deux lunes… A ses yeux une lune brillait plus que l’autre. Il mit tout le monde au courant de sa découverte, chacun en avait une vue différente. Quelques uns disaient n’en voir qu’une, d’autres en voir deux, dont une qui scintillait plus fortement que sa voisine. Ils s’accordaient tous sur une chose : la forme de cette lune.

Chapitre IV : « Le renouveau. »

Un bord de plage. Une petite rivière qui s’engouffre dans les terres. C’est le petit matin, après une nuit passée à naviguer, c’est à côté de cette rivière que les navires se stoppent. Toutes les familles descendent, les bagages en main, besaces sur le dos. Ils se dirigent vers la forêt dont les anciens explorateurs leur avaient parlé.

Cette immense masse de gens pénètre dans la forêt en suivant le cours d’eau… Après quelques kilomètres, ils tombent face à un arbre imposant. Un arbre qui semble avoir survécu depuis des siècles. Une petite fille s’exclama auprès de sa maman « Il a au moins mille ans le gros z’arbre, hein oui maman ? », un ancien, un de ceux qui était au comptoir chaque matin, ébouriffa les cheveux de la petite avant de lui répondre : « Tu as raison, c’est un arbre millénaire ».

A la suite de cet arbre, ils découvrirent une région de la forêt moins dense en arbre qu’aux autres endroits. Certains de ces arbres devaient être abattu afin de créer plus d’espace mais il y avait de la place. Toutes les personnes s’accordèrent pour dire que c’était le lien idéal pour planter leurs tentes et séjourner quelques temps. Les jours et les semaines avaient passé sans que personne ne partent, sans que toute cette masse se décide à trouver un autre endroit pour vivre.

Ce peuple commença donc à s’animer et à s’organiser sous l’impulsion des anciens qui organisèrent quelques rassemblements. Le premiers fut de décider du nom définitif de leur peuple, ils décidèrent tous de garder le peuple “Rebelle“. Ensuite vint le rassemblement pour le nom de la ville rebelle. Cette fois la décision fût bien longue à être connue. Chacun y allait de son petit nom, de sa petite idée. Au bout de trois jours de discussion, le nom de la ville pu être connue de tous : “Alothanria“. Le peuple se reconstruisait peu à peu. Les fondations de cette société étaient posées chaque jour. La vie s’organisait, des cultivateurs, des pêcheurs, des hommes se consacrant à la construction d’une fortification, il y en avait même un qui avait lancé un élevage de bewoks. Enfin, après quelques semaines de travail acharné, la preuve suprême du renouveau de ce peuple était la taverne.

En effet, la taverne, une bâtisse faite de bois recouvert par un tissu bleu de tente. Les premiers tonneaux de bière arrivèrent peu de temps après, tout le monde fêta cela dignement.

Le temps passait… Le peuple s’organisait, de jeunes et forts gaillards rentraient dans les rangs de l’armée rebelle. D’autres personnes venaient de temps en temps se greffer au peuple. Les rebelles avaient développé une philosophie : ils vivaient entre eux et en étaient très content, cependant chaque race qui venait pour attaquer le camp, les rebelles répliquaient avec force.

Il avait tout : un peuple, un nom, une ville, une armée, une taverne, un état d’esprit… Il ne manquait plus qu’un chef afin d’indiquer la voie, afin de trancher pour les grandes décisions, afin de mener loin ce nouveau peuple.

Chapitre V : « Fin d’une marginalisation. »

La prochaine étape pour le peuple rebelle : choisir un chef afin de pouvoir être légitime aux yeux de toute la Tédéhessie. Le chef des rebelles sera le “Général“, c’est le grade choisi par le peuple puisque que le chef aura, en premier lieu, le devoir de conduire l’armée du peuple pour mieux défendre le camp.

Plusieurs hommes se sont présentés pour cette élection. Une élection qui se fit à main levée sur la grande place d’Alothanria. Le général élu se nomma Darsao. Il fut nommé pour ses qualités de meneur et aussi pour sa puissance physique qui, à l’époque, était bien plus puissante que la moyenne.

Autour de lui, les rebelles continuaient de construire leur peuple, leur ville. La vie était paisible à Alothanria, aussi appelée “Camp Retranché“. Les attaques des autres races étaient très rares, les rebelles prospéraient donc dans leur forêt. Cependant, certains hommes et femmes trouvèrent que l’actuel général ne s’investissait pas assez à travers le peuple. Suite à ces réflexions, plusieurs personnes comme Wullfgar, Tanker, Didou ou même Toxic renversèrent donc Darsao de son poste et c’est Tanker qui prit la place de générale du peuple Rebelle.

Sous l’ère de Tanker, les rebelles rentrèrent dans l’alliance la plus puissante qui n’a sûrement jamais existée : l’Union Obscure. Cette alliance regroupait les damnées de l’empereur Azerof et les rebelles, conduits par Tanker. Ce fut donc l’heure des plus grandes attaques face au peuple de Linua, la lune du bien. Les deux peuples prirent, durant une “fête“ organisée par Ghan d’Ilf, Ghal Drasyl. C’était la première ville prise par les Fibusiens. Personne ne pouvait contredire la puissance des deux armées réunies… Les rebelles eurent plusieurs coups durs à supporter ensuite, le premier fut certainement la mort de Wullfgar, une des plus grandes puissances de l’île, ensuite vint la démission de Tanker du pouvoir. L’Union Obscure tombait à l’eau.

Dans la culture Rebelle, le nouveau général aurait du être élu par les siens, mais il n’en fut pas ainsi. En effet, Toxic, fidèle second de Tanker, prit les commandes du peuple. Il s’imposa Général sans que personne n’ose dire le contraire. Il faut dire que depuis le départ de Wullf, Tox’ était le plus puissant des siens. L’homme décida de reconstruire son peuple dès la base, il instaura de nouvelles règles et se dégagea de l’alliance avec les damnées. A la place, il s’allia avec les drows, peuple qui se reconstruisait également.

Depuis ce temps les rebelles ont ré-adoptés leur philosophie de base. Une nouvelle vague de guerriers, mages et archers ont fait leur apparition au sein de l’armée, ce qui ravie tout le monde et donne de la vie dans ce camp. Le peuple connu une nouvelle grande perte avec la mort de Didou, la petite sœur de Toxic… Certains vieux fous de la taverne disent qu’au prochain début de l’an IV, Didou va refaire parler d’elle, ces vieux disent qu’ils ont entendu la belle converser avec Iridus avant de mourir… Seul le temps le dira.

Vous connaissez à présent l’histoire du peuple Rebelle. Son passé, ses douleurs et ses joies. Vous êtes, de ce fait, totalement conscient de leur puissance et de leur force de caractère… Vous voila donc prévenu, prenez en bonne note.

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