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 Genèse Rebelle [Par Skonce]

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La Bibliothécaire

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Genèse Rebelle [Par Skonce] Empty
MessageSujet: Genèse Rebelle [Par Skonce]   Genèse Rebelle [Par Skonce] Icon_minitimeSam 23 Fév - 16:03

Toi qui lis cette première ligne, sois le bienvenu dans le monde de mes mots.

Je me nomme Skonce ; je suis un homme d’Alothanria. Comme bien d’autre avant moi, je me suis penché sur les racines de mon peuple. J’ai saisi ma plume, comme une pioche de mineur nain, et j’ai tenté, du mieux que j’ai pu, d’extraire l’Histoire, de la Légende. Avant de rédiger ce manuscrit, je me suis mis en quête de savoir et de connaissance. J’ai trouvé à travers les Terres, des ultimes témoignages, des ouvrages oubliés, et d’infimes traces, qui m’ont éclairés.
Je ne prétends pas savoir la vérité. L’écriture qui s’écoule de ma plume ne trace qu’une esquisse du vrai. Mais il est temps, pour la préface, de laisser place au récit : le récit de la genèse Rebelle.




Cela remonte à l’aube des temps. Tradiria dressait ses immenses murs blancs immaculés vers les cieux. Rien ne semblait pouvoir ébranler la majestueuse citadelle. Le Roi, éclairé et juste, trônait sur un royaume prospère, faisant droit et justice à tout son peuple. On racontait à travers les Terres, que c’est la main divine même d’Iridus qui le couronna. Sa foi en Dieu le fit avancer sur le chemin de la Lumière. Il n’eut cesse d’œuvrer pour le bien, avec la Sagesse pour seul sceptre resplendissant. Toutes les nations voyaient sa justice et tous les monarques sa gloire. Tous s’approchaient de lui, humblement ; les ennemis d’hier, se prosternaient à ses pieds. On n’entendait plus parler de violence dans son pays, de ravages, ni de ruines dans ses frontières.

Mais Le châtiment s’abattit sur les Terres. La volonté des Dieux est impénétrable ; et nul ne pût comprendre pourquoi la lune, blanche et rayonnante dans la nuit noire, se divisa en deux. Ce partage de l’astre nocturne eut une influence néfaste sur les peuples. Il semblait que le clair éclat de la nouvelle lune naissante envoûtait les hommes. Même les plus érudits ne surent quel était ce phénomène. Plus l’astre se scindait ; plus les Tradiriens sombraient dans les eaux troubles de la folie. Comme la peste qui désagrège un corps maudit, la violence dévora leur esprit. La guerre civile éclatât dans une brûlante frénésie. Chaque nuit apportait son flot de sang et de larmes. La paix mourut, déchirée dans le fracas des batailles, anéantis dans la fureur de la révolte.

Le Roi appris la nouvelle ; ses vielles mains défaillirent, lâchant le sceptre du pouvoir. Il ressentait une douleur profonde : son royaume était le joyau des mondes ; sa ville, la perle des Terres. Tradiria, sa fille, qu’il éleva avec sagesse et amour, dépérit, érodée par la maladie, rongée par la pestilence. Son trône s’écroule, son palais se fissure, son Royaume, qui se fend, comme l’astre nocturne, est ravagé par la barbarie d’un peuple devenu fou.

La séparation des deux lunes dura cent jours. Cent jours où le peuple, enivré par le sang, se rebella avec fureur. Dès que le soleil se noyait dans les voiles sombres de l’obscurité, la maléfique lumière de l’astre nocturne caressait, de ses pâles rayons, la ville endormie. Alors la démence s’éveillait, et les démons, qui depuis toujours dormaient dans le cœur des hommes, s’agitaient et s’emparait des esprits. Des bandes s’organisèrent et brandirent leurs armes dans les faubourgs.

L’armée du Roi tenta de résister ; mais nul ne peut échapper au destin lorsque les dés des Dieux sont jetés. Dès que la nuit tombe sur la ville et plonge les rues dans la pénombre : surgissent les rebelles. Tels des loups, ils rugissent ensemble ; ils hurlent sous cette lune qui se déchire. Ils grondent leur rage et la haine étincelle dans leurs yeux éclatant. Au fil du temps, cette cabale de bandits, devint une réelle armée de mécréants : mieux organisée, de plus en plus efficaces ; de plus en plus féroce.

Les jours passèrent et les soldats du Roi cessèrent le combat. Pris de terreur, ils se terrèrent dans la citadelle du monarque déchu. Leur vaillance est à bout ; devant les fauves, ce sont devenu des chiens. Les pillards semaient la destruction ; comme les femmes, la ville fut souillée. Le corps des honnêtes gens jonchaient le sol, noyés dans des flaques écarlates. Les rues n’étaient plus que des rivières rouges ou s’écoulait le sang des innocents.

Les massacres se succédèrent et la grande citadelle se transforma en un terrible charnier. De Tradiria la rayonnante, il ne restait plus rien. Ne régnait plus, à l’intérieur de ses sombres murs, que mort et désolation. Le spectre de la guerre rodait dans les ruelles, fauchant les hommes un-à-un. Bientôt, le glas de la mort sonna pour le roi impuissant ; dernière vestige du passé et de la paix.

Une bande de rebelles, afin d’entrer dans le palais, se fit passer pour des négociateurs. Le vieux souverain, l’esprit tourmenté par le mal qui rongeait son royaume, rêvait d’un accord et ouvrit, sans hésiter, les portes aux faux diplomates. Il était prêt à céder le trône à un opposant. Il ne désirait qu’une chose : que cesse la torture dont son peuple souffrait. Mais les rebelles étaient des loups enragés, assoiffés de sang ; à peine entrés dans la forteresse, ils en prirent le contrôle. Ils firent entrer la meute, qui l’attendait dehors, tapie dans l’ombre. La horde s’engouffra, vent de violence, dans le château. Les hommes d’armes royaux furent égorgés par les rebelles. Ces derniers, sans pitié, voulaient en finir avec le roi, et les crocs de leurs épées se plantèrent dans le corps du monarque vaincu.

On raconte que le ciel de Tradirie fut obscurcit pendant des mois par la fumée de la ville en flamme. Les forces rebelles, après avoir semés la mort, décidèrent d’abandonner la ville. Il ne restait derrière eux, que ruines et cendres, bourbiers de sang, où des êtres décharnés erraient tel des ombres. La horde, fière et sauvage, semblait muée par une force nouvelle. La guerre et la fureur des combats avaient éveillés dans l’esprit de ces guerriers féroce un instinct enfouis. La révolte, la violence, la puissance avaient suscité en eux l’impétueux désir de créer leur propre clan.

Nul ne sait exactement combien de rebelles se rendirent au port pour embarquer. Mais le grand navire qui traversa la mer, voguant sur les flots, naviguant vers l’inconnu, était rempli d’hommes et de femmes. Tous ses individus étaient des renégats et des criminels, asservis, sans le savoir encore, par la lune maléfique, qui finiraient de se détacher pendant leur exode.

Ainsi se tourne la première page de l’Histoire Rebelle.



J’écris pour que nos fils n’oublient jamais qui nous sommes. Un peuple qui oubli son passé, ne peut vivre son futur. Les loups rebelles doivent continuer à hurler sous la lune. Aussi longtemps que je vivrais, ma plume continuera à tracer notre mémoire.

Samhendoss du 23em Febranoct de l’an IV.

Alothanria.

Skonce.
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